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Pareillement au Ciel, ou fut receu
En grand honeur, lors qu’il loht apperceu.
    Le Dieu Marin deſlia promptemernt
Ses beaux Chevaulx, ſerrant diligemment
Tout l’ateſlaige & la grand Chaire appreſte
À Iuppiter, qui fut la toute preſte :
Ou il ſ’aſſiſt, comme bon luy ſembla
Mais ſ’aſſeant tout l’Olympe branſla.
    Pallas Iuno eſtoient au prés du Dieu
Des deux coſtez, il faiſoit le mylieu.
Qui touteſfois entre elles ne parloient)
Encores moins à luy parler vouloient
Mais Iuppiter cognoiſſant leur penſée,
De grand Colere amerement bleſſée,
Leur dict ainſi. Déeſſes d’ou procede
Voſtre courroux qui tous aultres excede ?
D’ou vient cela qu’ainſi nuyre voulez
À ces Troiens, & point ne vous ſaoulez
Si ne voyez toſt leur deſtruction,
Contrediſant à mon intention ?
Scavez vous pas que moy ayant la Force
Telle que j’ay, vous ne pourriez par Force,
Ne tous les Dieux & Deeſſes enſemble,
Me deſtourner de ce que bon me ſemble ?
S’il eſt ainſi que ma ſimple Menace
Vous faict : trembler, & paſlir voſtre Face,
Que feriez vous en Bataille terrible,
Sentant l’Effort de ma Force invincible ?
    Eſcoutez donc, & ne ſoit ſi hardye
Nulle de vous, qu’en rien me contredie
S’il vous advient par vouloir indiſcret,
De repugner à mon Divin Decret,