Page:Homère - Les dix premiers livres de l’Iliade trad. Salel 1545.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée


Et qu’il deuoit plus à fa poéfie,
Qa les fouldards, la conquefte d’Afie.
Difoit encor, que fur lucz & violesÇ
On pouuoit bien chanter choies friuoles :
Mais il faloit les beaulx vers heroiques
Chanter au ion des trompetes belliques.
Pareil vouloir eut le Roy Ptolomée,
I’entens cekiy duquel la renommée
Florift encor, pour la folicitude
Oil eut toufiours enuers les gens d’eftude :
Faifant recueil de tant de librairie.
Car il punit l’audace & bauerie
Durnefdilanr, & fuperbe ZoI’le :
Qui tant ofa que d’aguyfer Ion ilile
Encontre Homere : & pour Ion faulx libel!;
Apres tourmentz luy donna mort cruçle.
Croire conuient auff’y, que les Romains
Reueremment l’ont tenu en leurs mains :
Car Scipion le vainqueur de Carthage,
Prilant vng iour l’heur & grand aduantage
D’Achilles Grec, chante dedans les vers,
Cria tout hault (Ayant les yeulx ouuers
Tournez au ciel) Or pleut I Dieu, que Rome
Fut maintenant ornée dung tel homme :--
Certainement les mnarciaulx efpritz,
Et leurs beaulx faiz, feroient en plus grand pris.
Mais dequoy fert, Prince trefredoubté,
Dire cecy deuantta mai efté -
Dequoy te fert, fi je te ramentoy
Tout ce defThsQi le fcait mieulx que toy
OuJ et l’efprit, ayant plus en referue -
De bon fcauoiryeulx je enfeigner Minerue
b