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chœur de danses, semblable à celui que, dans la grande Gnôssôs, Daidalos fit autrefois pour Ariadnè aux beaux cheveux ; et les adolescents et les belles vierges dansaient avec ardeur en se tenant par la main. Et celles-ci portaient des robes légères, et ceux-là des tuniques finement tissées qui brillaient comme de l’huile. Elles portaient de belles couronnes, et ils avaient des épées d’or suspendues à des baudriers d’argent. Et, habilement, ils dansaient en rond avec rapidité, comme la roue que le potier, assis au travail, sent courir sous sa main. Et ils tournaient ainsi en s’enlaçant par dessins variés ; et la foule charmée se pressait autour. Et deux sauteurs qui chantaient, bondissaient eux-mêmes au milieu du chœur.

Puis, Hèphaistos, tout autour du bouclier admirablement travaillé, représenta la grande force du fleuve Okéanos.

Et, après le bouclier grand et solide, il fit la cuirasse plus éclatante que la splendeur du feu. Et il fit le casque épais, beau, orné, et adapté aux tempes du Pèléide, et il le surmonta d’une aigrette d’or. Puis il fit les knèmides d’étain flexible.

Et, quand l’illustre Boiteux des deux pieds eut achevé ces armes, il les déposa devant la mère d’Akhilleus, et celle-ci, comme l’épervier, sauta du faîte de l’Olympos neigeux, emportant les armes resplendissantes que Hèphaistos avait faites.