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LA MONTAGNE-NOIRE

Gémît en vain sous le joug abhorré
D’un maître qui te nie !
Et les guerriers du Ciel au glaive triomphant,
Les Archanges ailés de flamme,
Ont décimé la horde infâme
Qui l’outrageait, ô Dieu vivant !

TOUT LE CHŒUR, à genoux

Éternel, ô Dieu des armées,
Toi par qui l’impie est puni,
Père des races opprimées,
Vengeur du pauvre et du banni,
Toi de qui le souffle infini
Disperse les tyrans ainsi que des fumées,
Éternel, ô Dieu des armées,
Que ton nom soit béni !

Tous se relèvent. Aslar et Mirko se mêlent aux hommes.

DARA, aux femmes.

Et maintenant, femmes, dressez les tables.

Aux hommes.

Après les labeurs formidables,
Vainqueurs, buvez, et réjouissez-vous !

HUIT CHEFS, à Dara.

Pas encor !

Ils se consultent entre eux. Aslar et Mirko se retirent vers la droite. Les chefs s’avançant vers le Père Sava.

Père, entendez-nous !

Le Père Sava est allé vers eux. Les femmes viennent se grouper à la gauche des chefs, les hommes à leur droite.

Serviteurs de l’Église !
Deux hommes, forts de leur gloire conquise,
Réclament la fraternité !