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boëte de Pandore, le Sacrifice d’Isaac & de Jephté de celui d’Iphigénie, en la place de laquelle une biche fut substituée. Ce qu’on rapporte de Loth & de sa femme est tout à fait conforme à ce que la fable nos apprend de Baucis & de Philémon  ; l’histoire de Bellérophon est le fondement de cette de saint Michel & du démon qu’il vainquit  ; enfin il est constant que les auteurs de l’Ecriture ont transcrit presque mot à mot les œuvres d’Hésiode & d’Homère.

§. 18.

Quant à Jésus-Christ, Celse montroit, au rapport d’Origène[1] qu’il avoit tiré de Platon ses plus belles sentences. Telle est celle qui porte qu’un chameau passeroit plutôt par le trou d’une aiguille, qu’il n’est aisé à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu[2] C’est à la secte des Pharisiens, dont il étoit, que ceux qui croient en lui doivent la croyance qu’ils ont de l’immortalité de l’âme, de la résurrection, de l’enfer, & la plus grande partie de sa morale, où je ne vois rien qui ne soit dans celle d’Epictète, d’Épicure & de quantité d’autres  ; ce dernier était cité par St.

  1. Liv. 6, contre Celse.
  2. Liv. 8, chap. 4.