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trop longue, j’ai cru que c’étoit en dire assez pour le faire connoître, & faire voir qu’il est en nature entre mes mains. Mille autres raisons que vous comprendrez assez m’empêchent de m’étendre autant que je l’aurois pu ; mais est modus in rebus.

Ainsi, quoique ce livre soit en état d’être imprimé, avec une Préface dans laquelle j’ai fait l’histoire de ce livre, & de la manière qu’il a été découvert avec quelques conjectures sur son origine, outre quelques remarques qu’on pourroit mettre à la fin, cependant je ne crois pas qu’il voie jamais le jour, ou il faudroit que les hommes quittassent tout d’un coup leurs imaginations, comme ils ont quitté les fraises, les canons & les autres vieilles modes. Quant à moi, je ne m’exposerai pas au Stylet Théologique que je crains autant que Fra-Paulo craignoit le Stylum Romanum, pour donner le plaisir à quelques savants de lire ce petit Traité  ; mais aussi je ne serai pas assez superstitieux pour, au lit de la mort, le faire jeter au feu, comme on prétend que fit Salvius, Plénipotentiaire de Suède à la Paix de Munster : ceux qui viendront après moi en feront tout ce qui leur plaira, sans que je m’en