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tem interrogantis  ; & il est probable que Trawsendorff, en exigeant qu’on ne copiât pas son livre, entendoit qu’on ne le transcrivît point  ; ainsi mon expédient fut que nous en fissions une traduction : Frecht y consentit après quelques difficultés, & nous mîmes aussitôt la main à l’œuvre. Enfin, nous nous vîmes maîtres du livre le samedi vers minuit. Je repassai ensuite à loisir notre hâtive traduction, & nous en prîmes chacun une copie, nous engageant de n’en donner à personne. Quant à Travsendorff, il tira les 500 Rixdales du Libraire qui avoit cette commission d’un Prince de la Maison de Saxe, qui savoit que ce Manuscrit avait été enlevé de la Bibliothèque de Munich lorsqu’après la défaite des Française & des Bavarois à Hochstet, les Allemands s’emparèrent de cette ville, où Trawsendorff, comme il nous l’a raconté, étant entré d’appartement en appartement, jusqu’à la Bibliothèque de S.A. Elect., ce paquet de parchemin & ce cordon de soie jaune s’étant offert à ses yeux, il n’avoit pu résister à la tentation de le mettre dans sa poche, se doutant que ce pouvoit être quelque pièce curieuse  ; en quoi il ne se trompoit point.

Reste, pour faire l’histoire de