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si rare qu’on ne le trouve encore assez aisément  ; & l’on verroit de même celui qu’il auroit publié des trois imposteurs, s’il étoit vrai qu’il fût venu à cet excès d’impiété. Il en étoit si éloigné que, dès l’an 1543, il déclara hautement que l’ouvrage étoit de Michel Servet, & ne fit aucun scrupule pour se venger des Huguenots ses calomniateurs de leur imposer dans une Lettre qu’il écrivit à Masius l’an 1563, de l’avoir eux-mêmes fait imprimer à Caën, nefarium illud trium impostorum Commentum seu liber contra Christum, Moysem & Mahometem Cadomi nuper ab illis qui Evangelio Calvini se adductissimos profitentur typis excussus est. Au même chapitre du Naudæana, il est parlé d’un certain Barnaud, en des termes si embrouillés qu’on n’y comprend rien, à moins d’avoir un petit livre intitulé le Magot Génevois  ; c’est un in-8o. de 98. pages imprimé l’an 1613, sans nom de lieu  ; l’auteur ne s’y nomme pas non plus, & pourroit bien être Henri de Sponde, depuis Evêque de Pamiers : il dit qu’en ce tems-là un Médecin nommé Barnaud convaincu d’Arianisme le fut aussi d’avoir fait le livre de tribus impostoribus, qui à ce compte, seroit de bien fraîche date. Ce qu’il y a de plus rai-