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attribuer la bonté à un Dieu, qui n’a créé le plus grand nombre des hommes que pour les damner éternellement ?

On nous dira, ſans doute, que la conduite de Dieu eſt pour nous un myſtere impénétrable ; que nous ne ſommes point en droit de l’examiner ; que notre foible raiſon ſe perdroit toutes les fois qu’elle voudroit ſonder les profondeurs de la ſageſſe divine; qu’il faut l’adorer en ſilence, et nous ſoumettre, en tremblant, aux oracles d’un dieu qui a lui-même fait connoître ſes volontés : on nous ferme la bouche, en nous diſant que la divinité s’eſt révélée aux hommes.

CHAPITRE V.

De la Revelation.

Comment, sans le secours de la raison, connoître s’il est vrai que la divinité ait parlé ? Mais, d’un autre côté,