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alliance avec lui ; il lui promet que sa race, multipliée comme les étoiles du ciel, ou comme les grains de sable de la mer, jouira toujours de la faveur de son Dieu ; c’est à cette race choisie que Dieu révèle ses volontés ; c’est pour elle qu’il dérange cent fois l’ordre qu’il avoit établi dans la nature ; c’est pour elle qu’il est injuste, qu’il détruit des nations entieres. Cependant, cette race favorisée n’en est pas plus heureuse, ni plus attachée à son Dieu ; elle court toujours à des Dieux étrangers, dont elle attend des secours que le sien lui refuse ; elle outrage ce Dieu qui peut l’exterminer. Tantôt ce Dieu la punit, tantôt il la console, tantôt il la hait sans motifs, tantôt il l’aime sans plus de raison. Enfin, dans l’impossibilité où il se trouve de ramener à lui un peuple pervers, qu’il chérit avec opiniâtreté, il lui envoye son propre fils. Ce fils n’en est point écouté. Que dis-je ? ce fils chéri, égal à