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dictions, il ſuffit de jetter les yeux ſur le Dieu que les Chrétiens ont hérité des Juifs. Non consens des couleurs affreuses , sous lesquelles Moïse l’a peint, les chrétiens ont encore défiguré son tableau. Les châtimens passagers de cette vie sont les seuls dont parle le législateur, Hébreu ; le chrétien voit son Dieu barbare se vengeant avec rage , & sans mesure , pendant l’éternité. En un mot, le fanatisme des chrétiens se nourrit par l’idée révoltante d’un enfer , où leur Dieu , changé en un bourreau aussi injuste qu’implacable , s’abreuvera des larmes de ses créatures infortunées , & perpétuera leur exiffence, pour continuer à la rendre éternellement mal-heureuse. Là , occupé de sa vengeance, il jouira des tourmens du pécheur ; il écoutera avec plailir les hur-lemens inutiles dont il fera retentir son cachot embrafé. L’espérance de voir