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le plus enthouſiaſte des diſciples de Jéſus, porta donc ſa doctrine, aſſaiſonnée de ſublime & de merveilleux, aux peuples de la Gréce, de l’Aſie, & même aux habitans de Rome ; il eut des ſectateurs, parce que tout homme, qui parle à l’imagination des hommes groſſiers, les mettra dans ſes intérêts, & cet Apôtre actif peut paſſer, à juſte titre, pour le fondateur d’une religion, qui, ſans lui, n’eut pu s’étendre, par le défaut de lumieres de ſes ignorans collégues, dont il ne tarda pas à ſe ſéparer, pour être chef de ſa ſecte[1].

    le commencement de l'évangile de S. Jean. Voyez S. Aug. Conf. 1. VII. ch. 9. 10. 20. Les notions du Verbe sont visiblement empruntées de Platon ; l'Eglife depuis a su tirer un très-grand parti de ce philosophe, comme on le prouvera par la suite.

  1. Les Ebionites, ou premiers Chrétiens, regardoient S. Paul comme un apoſtat, un hérétique. parce qu’il s’écartoit entierement de