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visant, en autorisant la tolérance des différentes sectes, qui se battront réciproquement, qui se démasqueront, qui se rendront mutuellement ridicules : enfin, la superstition tombera d’elle-même, si le prince, rendant aux esprits la liberté, permet à la raison de combattre ses folies. La vraie tolérance et la liberté de penser sont les véritables contrepoisons du fanatisme religieux ; en les mettant en usage, un prince sera toujours le maître dans ses états ; il ne partagera point sa puissance avec des prêtres séditieux, qui n’ont point de pouvoir contre un prince éclairé, ferme et vertueux. L’imposture est timide, les armes lui tombent des mains à l’aspect d’un monarque qui ose la mépriser, et qui est soutenu par l’amour de ses peuples et par la force de la vérité.

Si une politique criminelle et ignorante a presque partout fait usage de la religion, pour asservir les peuples,