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CHAPITRE XVI. & dernier.

Conclusion.

Tout ce qui a été dit jusqu’ici, prouve, de la façon la plus claire, que la religion Chrétienne est contraire à la saine politique et au bien être des nations. Elle ne peut être avantageuse que pour des Princes dépourvus de lumieres et de vertus, qui se croiront obligés de régner sur des esclaves, et qui, pour les dépouiller et les tyranniser impunément, se ligueront avec le sacerdoce, dont la fonction fut toujours de les tromper au nom du ciel. Mais ces princes imprudens doivent se souvenir, que pour réussir dans leurs projets, ils ne peuvent se dispenser d’être eux-mêmes les esclaves des prêtres, qui tourneroient infailliblement contre eux leurs armes sacrées, s’ils leur manquoient de soumission, ou s’ils refusoient de servir leurs passions.