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christianisme, firent naître des animosités, des haines, des hérésies. Nous en voyons, dès la naissance de l’église. Un système, fondé sur des merveilles, des fables, des oracles obscurs, doit être une source féconde de querelles. Au lieu de s’occuper de connoissances utiles, les théologiens ne s’occuperent jamais que de leurs dogmes ; au lieu d’étudier la vraie morale, et de faire connoître aux peuples leurs vrais devoirs, ils chercherent à faire des adhérens. Les prêtres du christianisme amuserent leur oisiveté par les spéculations inutiles d’une science barbare et énigmatique, qui, sous le nom de science de Dieu, ou de Théologie , s’attira les respects du vulgaire. Ce système, d’une ignorance présomptueuse, opiniâtre et raisonnée, semblable au dieu des chrétiens, fut incompréhensible comme lui. Ainsi, les disputes nâquirent des disputes. Souvent des génies profonds, et dignes d’être regrettés, s’occuperent