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Ainsi, les intérêts du sacerdoce furent séparés de ceux de la société ; des hommes, voués à Dieu, et choisis pour être ses ministres, ne furent plus des citoyens ; ils ne furent point confondus avec des sujets prophanes ; les loix et les tribunaux civils n’eurent plus aucun pouvoir sur eux ; ils ne furent jugés que par des hommes de leur propre corps. Par-là, les plus grands excès demeurerent souvent impunis ; leur personne, soumise à Dieu seul, fut

    Chrétiens ont indubitablement succédé aux droits des prêtres Juifs ; d’où l’on voit que ce seroit un grand péché, que de ne point payer les dixmes à l’Eglise, & que ce seroit un grand crime, que de vouloir les soumettre aux impositions ordinaires. Dans la Genése, ch.47.v.26. nous trouvons, que la terre des prêtres ne payoit rien au Roi. Selon le Lévitique, ch.27.v.21.18. les biens des prêtres ne pouvoient point se racheter. Les prêtres des Chrétiens, comme l’on voit, s’en sont tenus à la loi judaïque, relativement à leurs biens.