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faire la loi aux Souverains eux-mêmes, et de mettre le monde en combustion.

Le pontificat, par une imprudence fâcheuse, avoit été, sous Constantin, séparé de l’empire ; les empereurs eurent bientôt lieu de s’en repentir. En effet, l’évêque de Rome, de cette ville jadis maîtresse du monde, dont le seul nom étoit encore imposant pour les nations, sut profiter habilement des troubles de l’empire, des invasions des barbares, de la foiblesse des empereurs, trop éloignés pour veiller sur leur conduite. Ainsi, à force de menées et d’intrigues, le pontife romain parvint à s’asseoir sur le trône des Césars. Ce fut pour lui que les Emile et les Scipions avoient combattu ; il fut regardé, dans l’occident, comme le monarque de l’église, comme l’évêque universel, comme le Vicaire de J. C. sur la terre, enfin, comme l’organe infaillible de la Divinité[1].

  1. On fait que la prééminence des Papes,