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vive de l’autel, on peut croire que ces évêques se payerent, par leurs propres mains, de leurs instructions, et furent à portée de puiser dans le trésor public. Ceux qui tenterent de nouvelles conquêtes spirituelles, furent obligés, sans doute, de se contenter des contributions volontaires de ceux qu’ils convertissoient. Quoi qu’il en soit, les trésors, amassés par la crédule piété des fidéles, devinrent l’objet de la cupidité des prêtres, et mirent la discorde entr’eux ; chacun d’eux voulut gouverner, et disposer des deniers de la communauté : de-là des brigues, des factions, que nous voyons commencer avec l’église de Dieu[1]. Les prêtres furent toujours ceux qui revinrent les premiers de la ferveur religieuse ; l’ambition et l’avarice dûrent bientôt les détromper des maxi-

  1. Il y avoit souvent du sang répandu aux éléctions des évêques. Prétextat disoit : Qu’on me fasse évêque de Rome, & je me fais Chrétien.