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dans le débordement, ou le crime, remettent à la mort le soin de se réconcilier avec Dieu : à l’aide d’un repentir tardif, et des largesses qu’ils font au sacerdoce, celui-ci expie leurs fautes, et leur permet d’espérer que le ciel met en oubli les rapines, les injustices et les crimes qu’ils ont commis pendant tout le cours d’une vie nuisible à leurs semblables.

La mort même ne termine point l’empire du sacerdoce sur les chrétiens de quelques sectes ; les prêtres mettent à profit son cadavre ; à prix d’argent, on acquiert, pour sa dépouille mortelle, le droit d’être déposé dans un temple, et de répandre dans les villes l’infection et la maladie. Que dis-je ? Le pouvoir sacerdotal s’étend même au-delà des bornes du trépas. On achéte chérement les prieres de l’église, pour délivrer les ames des morts des supplices que l’on prétend destinés dans l’autre monde à les purifier. Heureux les