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nous voyons l’homme perpétuellement infesté par des prêtres. à peine est-il sorti du sein de sa mere, que, sous prétexte de le laver d’une prétendue tache originelle, son prêtre le baptise pour de l’argent, le réconcilie avec un dieu qu’il n’a point encore pu offenser ; à l’aide de paroles et d’enchantemens, il l’arrache au domaine du démon. Dès l’enfance la plus tendre, son éducation est ordinairement confiée à des prêtres, dont le principal objet est de lui inculquer de bonne heure les préjugés nécessaires à leurs vues ; ils lui inspirent des terreurs, qui se multiplieront en lui pendant toute sa vie ; ils l’instruisent dans les fables d’une religion merveilleuse, dans ses dogmes insensés, dans ses mystères incompréhensibles ; en un mot, ils en font un chrétien superstitieux, et jamais ils n’en font un citoyen utile, un homme éclairé[1]. Il n’est qu’une chose

  1. Dans presque tout l’univers, l’éducation