Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/239

Cette page n’a pas encore été corrigée

nin, ne sont-elles donc pas préférables au zèle des Cyrilles, et à l’opiniâtreté des Athanase, à l’inutilité des Antoine, aux révoltes des Chrysostome, à la férocité des Dominique, à l’abjection d’ame des François[1] ?

Toutes les vertus, que le christianisme admire, ou sont outrées et fanatiques, ou elles ne tendent qu’à rendre l’homme timide, abject et malheureux : si elles lui donnent du courage, il devient bientôt opiniâtre, altier, cruel, et nuisible à la société. C’est

  1. On sait que S. Cyrille, à l’aide d’une troupe de moins, tenta de faire assassiner Oreste, Gouverneur d’Aléxandrie, & réussit à faire assassiner, de la façon la plus barbare, la belle, la savante, la vertueuse Hypatie. Tous les saints, que l’Eglise Romaine révère, ont été ou des rebelles, qui ont accru son autorité, ou des fanatiques, qui ont combattu pour la cause de son ambition, ou des imbéciles, qui l’ont richement dotée, ou des fous, ou des visionnaires, qui se sont détruits eux-mêmes.