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mariées une fois, sont forcées de gémir pour toujours de leur imprudence, quand même le mariage, qui ne peut avoir que le bien-être, la tendresse, l’affection, pour objet et pour base, deviendroit pour elles une source de discordes, d’amertumes et de peines. C’est ainsi que la loi, d’accord avec la religion cruelle, consent à empêcher les malheureux de briser leurs chaînes. Il paroît que le christianisme a mis tout en œuvre pour détourner du mariage, et pour lui faire préférer un célibat qui conduit nécessairement à la débauche, à l’adultère, à la dissolution[1]. Cependant, le Dieu des
- ↑ La nature ne perd jamais ses droits ; les célibataires sentent des besoins comme les autres hommes ; ils ne trouvent de ressource que dans la prostitution & dans l’adultère, ou dans des moyens que la décence ne permet pas de nommer. En Espagne, en Portugal, en Italie, les moines & les prêtres sont des monstres de luxure ; la débauche, la pédérastie, les adul-