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Si le christianisme eut l’indulgence de permettre le mariage à ceux de ses sectateurs, qui n’oserent, ou ne purent tendre à la perfection, il semble qu’il les en a punis, par les entraves incommodes qu’il mit à ce nœud ; c’est ainsi que nous voyons le divorce défendu par la religion chrétienne ; les nœuds les plus mal assortis sont devenus indissolubles ; les personnes,

    Le célibat les rend, en quelque sorte, indépendans ; ils ne sont point obligés de songer à leur postérité. Un homme, qui a famille, a des besoins inconnus au célibataire, qui voit tout finir avec lui. Les Papes les plus ambitieux ont été les plus grands promoteurs du célibat des prêtres. Ce fut Grégoire VII qui travailla à l’établir avec le plus de chaleur. Si les prêtres pouvoient se marie, les Rois & les Princes se seroient bientôt prêtres, & le Souverain Pontife ne trouveroit point en eux des sujets assez dociles. C’est au célibat que paroissent dûs la dureté, l’inhumanité, l’obstination, & l’esprit remuant, que l’on a toujours reprochés au Clergé catholique.