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leur annoncer une autre loi[1]. Lorsque ces propagateurs de la foi eurent la force en main, ils exciterent, dans leurs conquêtes, les révoltes les plus affreuses, ou bien ils exercerent, sur les peuples soumis, des violences bien propres à leur rendre leur divinité odieuse. Ils crurent, sans doute, que des hommes, à qui leur Dieu étoit si longtems demeuré inconnu, ne pouvoient être que des bêtes, sur lesquelles il étoit permis d’exercer les plus grandes cruautés. Pour un chrétien, un infidéle ne fut jamais qu’un chien.

C’est apparemment en conséquence

  1. Camhi, empereur de la Chine, demandoit aux Jésuites, missionaires à Pékin : Que diriez-vous, si j’envoyois des missionnaires chez vous ? On sait les révoltes que les Jésuites ont excitées au Japon & en Ehiopie, dont ils ont fait entierement bannir le christianisme. Un saint missionnaire disoit, que les missionnaires, sans mousquets, n’étoient pas propres à faire des prosélytes.