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défendu par la raison, qui veut que l’homme se conserve ; est interdit par la nature, qui veut qu’il travaille à son bonheur durable. En un mot, quelques soient les volontés de Dieu, indépendamment des récompenses et des châtimens que la religion annonce pour l’autre vie, il est facile de prouver à tout homme, que son intérêt, dans ce monde, est de ménager sa santé, de respecter les mœurs, de s’attirer l’estime de ses semblables, enfin d’être chaste, tempérant, vertueux. Ceux que leurs passions empêcheront d’écouter ces principes si clairs, fondés sur la raison, ne seront pas plus dociles à la voix d’une religion, qu’ils cesseront de croire, dès qu’elle s’opposera à leurs penchans déréglés.

Que l’on cesse donc de nous vanter les avantages prétendus que la religion chrétienne procure à la morale ; les principes, qu’elle puise dans ses livres sacrés, tendent à la détruire ; son