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ne peuvent, sans risquer leur salut éternel, balancer entre le monarque éternel et les Rois de la terre[1].

D’après ces maximes funestes, qui découlent des principes du christianisme, il ne faut point être étonné, si, depuis son établissement en Europe, nous voyons si souvent des peuples révoltés, des souverains si honteusement avilis sous l’autorité sacerdotale, des monarques déposés par les prêtres, des fanatiques armés contre la puissance temporelle, enfin des princes

  1. Les ennemis des Jésuites se sont prévalus contr’eux, de ce qu’ils ont imaginé, que le meurtre d’un tyran étoit une action louable & légitime : un peu de réfléxion suffisoit pour faire sentir, que si Aod a bien fait, Jacques Clément n’a point été criminel, & que Ravaillac n’a fait que suivre les lumieres de la conscience. S. Thomas d’Acquin a formellement prêché le régicide. Voyez les coups d’Etatn tom. II. p. 33. Les Princes Chrétiens devroient trembler, s’ils réfléchissoient aux conséquences des principes de leur religion.