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qu’ils eurent du pouvoir, ils le firent sentir à ceux qui n’avoient point les mêmes opinions qu’eux sur tous les points de leur religion. Depuis la fondation du christianisme, nous voyons différentes sectes aux prises ; nous voyons les chrétiens se haïr, se diviser, se nuire, et se traiter réciproquement avec la cruauté la plus recherchée ; nous voyons des souverains, imitateurs de David, se prêter aux fureurs de leurs prêtres en discorde, et servir la divinité par le fer et par le feu ; nous voyons les rois eux-mêmes devenir les victimes d’un fanatisme religieux, qui ne respecte rien, quand il croit obéir à son Dieu.

En un mot, la religion, qui se vantoit d’apporter la concorde et la paix, a depuis dix-huit siécles causé plus de ravages, et fait répandre plus de sang, que toutes les superstitions du paganisme. Il s’éleva un mur de division entre les citoyens de mêmes états ;