Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
x
PREFACE.

tiſans qui les entourent, nous verrons un alliage continuel de chriſtianiſme & de crime, de dévotion & d’iniquité, de foi & de vexations, de religion & de trahiſons. Parmi ces Prêtres d’un Dieu pauvre & crucifié, qui fondent leur exiſtence ſur ſa religion, qui prétendent que ſans elle il ne peut y avoir de morale, ne voyons-nous pas régner l’orgueil, l’avarice, la lubricité, l’eſprit de domination & de vengeance[1] ? Leurs prédications continuelles, & réitérées depuis tant de ſiécles, ont-elles véritablement influé ſur les mœurs des nations ? Les converſions, que leurs diſcours opé-

  1. Quand nous nous plaignons des désordres des Prêtres, on nous ferme la bouche, en disant : qu’il faut faire ce qu’ils disent & ne point faire ce qu’ils font. Quelle confiance pouvons-nous prendre en des médecins, qui, lorsqu’ils ont les mêmes maux que nous, ne veulent jamais se servir des mêmes remédes qu’ils prescrivent ?

Erreur de référence : La balise <ref> nommée « confiance » définie dans <references> n’est pas utilisée dans le texte précédent.