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Cette compilation informe est entremêlée des oracles obscurs et décousus, dont différens inspirés, ou prophétes, ont successivement repu la superstition des juifs. En un mot, dans l’ancien testament tout respire l’enthousiasme, le fanatisme, le délire, souvent ornés d’un langage pompeux ; tout s’y trouve, à l’exception du bon sens, de la bonne logique, de la raison, qui semblent être exclus opiniâtrément du livre qui sert de guide aux hébreux et aux chrétiens.

On a déjà fait sentir les idées abjectes, et souvent absurdes, que ce livre nous donne de la divinité ; elle y paroît ridicule dans toute sa conduite ; elle y souffle le froid et le chaud ; elle s’y contredit à chaque instant ; elle agit avec imprudence ; elle se repent de ce qu’elle a fait ; elle édifie d’une main, pour détruire de l’autre ; elle rétracte par la voix d’un prophéte, ce qu’elle a fait dire par un autre : si elle punit de