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propre qu’à contenter un peuple sauvage, ignorant et grossier, étranger aux sciences, au raisonnement.

Dans le reste des ouvrages, attribués à Moïse, nous verrons une foule d’histoires improbables et merveilleuses, un amas de loix ridicules et arbitraires ; enfin, l’auteur conclut par y rapporter sa propre mort. Les livres postérieurs à Moïse ne sont pas moins remplis d’ignorance ; Josué arrête le soleil, qui ne tourne point ; Samson, l’hercule des juifs, a la force de faire tomber un temple… on ne finiroit point, si on vouloit relever toutes les bévues et les fables, que montrent tous les passages d’un ouvrage qu’on a le front d’attribuer à l’esprit saint. Toute l’histoire des hébreux ne nous présente qu’un amas de contes, indignes de la gravité de l’histoire et de la majesté de la divinité ; ridicule aux yeux du bon sens, elle ne paroît inventée que pour amuser la crédulité d’un peuple enfant et stupide.