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Ce qui précéde, nous prouve que la religion chrétienne n’a point laissé manquer ses sectateurs d’objets de crainte et de terreur ; c’est en faisant trembler les hommes, qu’on parvient à les rendre soumis, et à troubler leur raison[1].

    pié leurs fautes : enfin, les ames incurables restoient dans le tartare, où elles étoient tourmentées pour toujours. Platon, ainsi que les Casuistes Chrétiens, indique les crimes, ou les fautes, qui méritoient ces différens degrés de châtimens.

    Les Docteurs protestans, jaloux, sans doute, des richesses du clergé catholique, ont eu l’imprundence de rejetter le dogme du Purgatoire, par où ils ont beaucoup diminué leur propre crédit. Il eut peut-être été plus sage de bannier le dogme de l’enfer, d’où rien ne peut tirer les ames, que celui du Purgatoire, qui est beaucoup moins révoltans, & dont les prêtres ont la faculté de faire sortir, pour de l’argent.

  1. Mahomet a senti, de même que les docteurs Chrétiens, la nécessité d’effrayer les hom-