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pour leur faire rendre un compte exact de leur conduite ; il les jugera avec le plus grand appareil, et d’après ce jugement, leur sort sera irrévocablement décidé ; les bons seront admis dans le séjour délicieux que la divinité réserve à ses élus et aux anges ; les méchans seront précipités dans les flammes destinées aux démons, ennemis de Dieu et des hommes.

En effet, le christianisme admet des êtres invisibles d’une nature différente de l’homme, dont les uns exécutent les volontés du très-haut, et dont les autres sont perpétuellement occupés à traverser ses desseins. Les premiers sont connus sous le nom d’ Anges, ou de messagers, subordonnés à Dieu : on prétend qu’il s’en sert pour veiller à l’administration de l’univers et sur-tout à la conservation de l’homme. Ces êtres bienfaisans sont, suivant les chrétiens, de purs esprits  ; mais ils ont le pouvoir de se rendre sensibles, en