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tion éternelle. Ainsi, la divinité ne donne le jour au plus grand nombre des hommes, ne leur donne des penchans nécessaires à leur bonheur, ne leur permet d’agir, que pour avoir le plaisir de les plonger dans l’enfer. Rien de plus affreux que les peintures que le christianisme nous fait de ce séjour, destiné à la plus grande partie de la race humaine. Un dieu miséricordieux s’abreuvera, pendant l’éternité, des larmes des infortunés, qu’il n’a fait naître que pour être malheureux ; le pécheur, renfermé dans des cachots ténébreux, sera livré, pour toujours, aux flammes dévorantes ; les voutes de cette prison ne retentiront que de grincemens de dents, de hurlemens ; les tourmens, qu’on y éprouvera, au bout de millions de siécles, ne feront que commencer, et l’espérance consolante, de voir un jour finir ces peines, manquera, et sera ravie elle-même ; en un mot, Dieu, par