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CHAPITRE VIII.

Autres mystères & dogmes du Christianisme.

Peu contens des nuages mystérieux que le christianisme a répandus sur la divinité, et des fables judaïques qu’il avoit adoptées sur son compte, les docteurs chrétiens ne semblent s’être occupés que du soin de multiplier les mystères, et de confondre de plus en plus la raison dans leurs disciples. La

    prouver l’existence d’un être aussi bizarre que celui dont le christianisme a fait son Dieu. On nous dira, sans doute, que les hommes n’ont point de mesures pour juger de la Divinité, & que leur esprit est trop borné, pour s’en former une idée ; mais, dans ce cas, pourquoi en raisonner sans cesse ? Pourquoi lui assigner des qualités qui se détruisent les unes les autres ? Pourquoi en raconter des fables ? Pourquoi se querelle & s’égorger, sur la façon d’entendre les rêveries qu’on débite sur son compte.