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comme les hommes, à des infirmités[1] ?

Ainsi, le christianisme nous ordonne de croire, qu’un dieu fait homme, sans nuire à sa divinité, a pu souffrir, mourir, a pu s’offrir en sacrifice à lui-même, n’a pu se dispenser de tenir une conduite aussi bizarre, pour appaiser sa propre colere. C’est là ce que les chrétiens nomment le mystère de la rédemption du genre humain.

Il est vrai que ce dieu mort est ressuscité ; semblable en cela à l’Adonis de Phénicie, à l’Osyris d’égypte, à l’Atys de Phrygie, qui furent jadis les emblêmes d’une nature périodique-

  1. Les Egyptiens paroissent être les premiers qui aient prétendu que leurs dieux aient pris des corps. Foé, le dieu du peuple Chinois, est né d’une vierge, fécondée par un rayon du soleil. Personne ne doute, dans l’Indostan, des incarnations de Vistnou. Il paroît que les théologiens de toutes les nations, désespérés de ne pouvoir s’élever jusqu’à Dieu, l’ont forcé de descendre jusqu’à eux.