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de ce que les sens nous font connoître ? L’esprit humain n’est-il pas confondu par les attributs négatifs d’infinité, d’immensité, d’éternité, de toute-puissance, d’omniscience, etc. Dont on n’a orné ce dieu, que pour le rendre plus inconcevable ? Comment concilier la sagesse, la bonté, la justice, et les autres qualités morales que l’on donne à ce dieu, avec la conduite étrange, et souvent atroce, que les livres des chrétiens et des hébreux lui attribuent à chaque page ? N’eut-il pas mieux valu laisser l’homme dans l’ignorance totale de la divinité, que de lui révéler un dieu rempli de contradictions, qui prête sans cesse à la dispute, et qui lui sert de prétexte pour troubler son repos ? Révéler un pareil Dieu, c’est ne rien découvrir aux hommes, que le projet de les jetter dans les plus grands embarras, et de les exciter à se quereller, à se nuire, à se rendre malheureux.

Quoi qu’il en soit, est-il bien vrai