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mande aux Chrétiens quels sont les secrets importans qui exigeoient que Dieu lui-même se donnât la peine de les révéler, ils nous diront que le plus grand de ces secrets, et le plus nécessaire au genre humain, est celui de l’unité de la divinité ; secret que, selon eux, les hommes eussent été par eux-mêmes incapables de découvrir. Mais ne sommes-nous pas en droit de leur demander si cette assertion est bien vraie ? On ne peut point douter que Moïse n’ait annoncé un dieu unique aux hébreux, et qu’il n’ait fait tous ses efforts pour les rendre ennemis de l’idolâtrie et du polythéïsme des autres nations, dont il leur représenta la croyance et le culte comme abominables aux yeux du monarque céleste qui les avoit tirés d’E-.

    on ne leur avoit rien révélé, ou qui les plongent dans une plus grande ignorance qu’auparavant.