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me les oracles des payens ; enfin, tout nous prouvera, que ces prétendus oracles divins n’étoient que les délires et les impostures de quelques hommes accoutumés à tirer parti de la crédulité d’un peuple superstitieux, qui ajoutoit foi aux songes, aux visions, aux apparitions, aux sortiléges, et qui recevoit avidement toutes les rêveries qu’on vouloit lui débiter, pourvu qu’elles fussent ornées du merveilleux. Par-tout où les hommes seront ignorans, il y aura des prophétes, des inspirés, des faiseurs de miracles ; ces deux branches de commerce diminueront toujours dans la même proportion que les nations s’éclaireront.

Enfin, le christianisme met au nombre des preuves de la vérité de ses dogmes, un grand nombre de martyrs, qui ont scellé de leur sang la vérité des opinions religieuses qu’ils avoient embrassées. Il n’est point de religion sur la terre qui n’ait eu ses défenseurs ardens,