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taurateur de la nation Hébraïque, qui, depuis lui, n’eut plus aucune part à la faveur de son Dieu ?

On ne manquera pas de dire, que la destruction du peuple juif, et sa dispersion, furent elles-mêmes prédites, et qu’elles fournissent une preuve convaincante des prophéties des chrétiens. Je réponds, qu’il étoit facile de prédire la dispersion et la destruction d’un peuple toujours inquiet, turbulent, et rebelle à ses maîtres ; toujours déchiré par des divisions intestines : d’ailleurs, ce peuple fut souvent conquis et dispersé ; le temple, détruit par Titus, l’avoit déja été par Nabuchodonosor, qui amena les tribus captives en Assyrie, et les répandit dans ses états. Nous nous appercevons de la dispersion des juifs, et non de celle des autres nations conquises, parce que celles-ci, au bout d’un certain tems, se sont toujours confondues avec la nation conquérante, au lieu