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les livres sacrés des Hébreux, long-tems après la mort de ceux qui auroient pu les démentir. Si le chrétien me cite Jérusalem, et le témoignage de toute la Galilée, pour me prouver les miracles de Jésus-Christ, je ne vois encore qu’une populace ignorante qui puisse les attester ; ou je demande comment il fut possible qu’un peuple entier, témoin des miracles du messie, consentît à sa mort, la demandât même avec empressement ? Le peuple de Londres, ou de Paris, souffriroit-il qu’on mît à mort, sous ses yeux, un homme qui auroit ressuscité des morts, rendu la vûe aux aveugles, redressé des boîteux, guéri des paralytiques ? Si les juifs ont demandé la mort de Jésus, tous ses miracles sont anéantis pour tout homme non prévenu.

D’un autre côté, ne peut-on pas opposer aux miracles de Moïse, ainsi qu’à ceux de Jésus, ceux que Mahomet opéra aux yeux de tous les peu-