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autres, avec autant de raison qu’elle conteste la leur.

Comment donc se décider en sa faveur ? Par où prouver la bonté de ses titres ? A-t-elle des caracteres distinctifs qui méritent qu’on lui donne la préférence, et quels sont-ils ? Nous fait-elle connoître, mieux que toutes les autres, l’essence et la nature de la divinité ? Hélas ! Elle ne fait que la rendre plus inconcevable ; elle ne montre en elle qu’un tyran capricieux, dont les fantaisies sont tantôt favorables, et le plus souvent nuisibles à l’espéce humaine. Rend-elle les hommes meilleurs ? Hélas ! Nous voyons que par-tout elle les divise, elle les met aux prises, elle les rend intolérants, elle les force d’être les bourreaux de leurs freres. Rend-elle les empires florissans et puissans ? Par-tout où elle régne, ne voyons-nous pas les peuples asservis, dépourvus de vigueur, d’énergie, d’activité,