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velé son fatal engagement avec M. Sinister, de lui céder tous ses tableaux pour deux lonis ; il en avait tremblé lorsqu’il y était allé. Il savait que l’orgueil ou la noble fierté de son père était telle qu’il ne pouvait supporter la pensée de chercher des acheteurs pour ses ouvrages, ou même de demander des secours. Il souffrait moins en concluant un mauvais marché. Ludovica voyait que Sinister était capable de tout pour tirer parti de ce sentiment de délicatesse, inhérent aux caractères relevés, ou par la naissance on par l’éducation, et qui était aussi vif chez lui que chez son père. Mais il y joignait un sentiment de ses devoirs tout aussi puissant, et cette rectitude de principes, cette intégrité qui constitue la véritable vertu. Il mettait son orgueil à ne rien faire perdre à leurs créanciers, à n’être pas dupe d’un fripon, à ré-