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de jouir des plaisirs et du mouvement de son âge ; des créanciers à leur porte, et pour unique ami et protecteur, celui dont l’insidieuse assistance perpétuait la misère qu’il affectait de soulager.

Pendant assez long-temps, cependant, M. Lewis se défendit d’avoir recours à M. Sinister. Il jouissait, disait-il, de ne plus peindre comme un esclave et pour un vil prix ; et en effet ses ouvrages se ressentaient de sa liberté. Il s’était surpassé lui-même dans deux tableaux de sites du Cumberland, faits d’après ses esquisses, et les doux souvenirs qui animaient son pinceau. Ces deux morceaux étaient pleins de talent et de vie. Regarde disait-il à sa femme, voilà cette colline où tu me menas le lendemain de nos noces ; voilà dans le lointain ce lac que tu aimais tant à contempler ;