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d’un auteur maltraité et critiqué injustement, qui se venge par le dédain et le mépris.

Le bon Ludovico au désespoir du profond chagrin de son père, de l’aigreur qui s’était emparée de son esprit contre tout le genre humain, et du découragement qui en était la suite, cherchait tous les moyens possibles de le calmer et d’adoucir son caractère irritable, en lui témoignant plus que jamais sa tendresse filiale et respectueuse. Sans avoir raisonné là-dessus, un instinct de vraie sensibilité conduisait cet enfant. Il sentait que lorsque son pauvre père se croyait maltraité et repoussé, s’il éprouvait un redoublement d’affection et d’estime autour de lui, il devait en ressentir quelque consolation. Sa mère lui sut gré de ce bon sentiment, et trouva plus que jamais une extrême difficulté