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de pinceau. Quoique les libraires eussent refusé d’acheter son poëme pour leur compte, ils avaient consenti comme une faveur, d’en laisser quelques exemplaires sur leurs tablettes. Plusieurs le lurent, et furent surpris et charmés de la variété des belles images, des sentimens sublimes, des descriptions vraiment pittoresques, et du bon goût classique joint à tout le feu d’une imagination poétique qui distinguaient cet ouvrage. Ils furent convaincus que l’auteur, une fois connu, deviendrait un poëte favori du public, lorsque ses ouvrages seraient présentés sous une forme plus séduisante. On lui fit des propositions à cet égard ; mais il les reçut avec une extrême froideur et même avec dégoût : et sans considérer que son ouvrage encore inconnu ne pouvait pas être condamné, il prit le ton et la manière