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bles, à cela près qu’il exigeait qu’on lui fit l’avance de la moitié du prix qu’il demandait. M. Lewis était bien loin de posséder une pareille somme. Mais son désir de voir son poëme imprimé le plutôt possible, était si vif, que quoiqu’il n’eût pas l’habitude de peindre la figure, et ancun goût pour cette branche de son art, il entreprit le portrait d’un gentilhomme qui s’était adressé à lui, y travailla sans relâche, et vint à bout d’y réussir ; ce qui lui valut quelque argent. Mais n’en ayant pas encore assez, il surmonta sa répugnance et sa timidité, et il eut de nouveau recours à son insidieux ami le brocanteur de tableaux, dont il s’était délivré à la grande joie de son fils. Mais cette joie fut de courte durée. Le rusé Sinister prenant avantage du besoin que le peintre avait de trouver de l’argent, fâché de le voir employé