Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

mère, dit au libraire, qu’il reviendrait dans deux jours chercher la réponse. Il n’est pas besoin de revenir, jeune homme, répondit-il ; quand j’aurai examiné l’ouvrage avec soin, j’écrirai quelques lignes à votre père pour lui faire mes propositions : ils sortirent.

Je pense, maman, dit Ludovico, que vendre des livres pour sa subsistance, c’est comme pêcher à la ligne pour son amusement. Les poissons ne mordent pas à la meilleure amorce, et on y perd son temps et ses peines. Dieu me préserve et du plaisir de pêcher et de la nécessité d’écrire. Amen, mon enfant, dit Agnès ; mais cependant le poëme de ton père n’est pas l’ouvrage d’un auteur famélique, il est très-beau ; et si M. Tomson est aussi bon juge qu’on le dit, il l’achètera sûrement.

Hélas ! La pauvre Agnès était dans l’erreur. Un bon ouvrage sans prô-