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Pleine d’espoir et d’une tendre fierté que lui inspirait le talent de son Alfred, elle alla chez M. Tomson. Heureusement il était chez lui, et après l’avoir attendu une demi-heure dans son magasin, elle fut conduite par un de ses commis dans le comptoir du maître, toujours accompagnée de son fils. Il lui demanda brièvement ce qui l’amenait, N’ayant pas de temps à perdre en paroles elle présenta son manuscrit en disant de quelle manière favorable il avait été jugé par monsieur N… M. Tomson fronça le sourcil : Je me doute, dit-il, que N. n’aurais en garde de me l’envoyer s’il l’avait trouvé aussi bon que vous le dites ; cependant je verrai. Moi, je ne juge pas un poëme dans un quart d’heure : laissez-mọi votre manuscrit et votre adresse.

Agnès donna l’un et l’autre. Ludovico, avec plus de prévoyance que sa