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midité, ou plutôt sa fausse honte, qu’il exigea que ce fût sa femme qui allât l’offrir aux libraires.

Madame Lewis avait le goût et le tact trop sûr pour ne pas être capable de bien juger du mérite de la poésie, et convaincue de la beauté de l’ouvrage qui lui était confié, elle se décida à ne l’offrir qu’aux libraires de la plus haute réputation, ne se doutant pas qu’aucune autre recommandation que celle de l’ouvrage même, fût nécessaire. Elle partit avec Ludovico pour les quartiers de la ville très-éloignés de leur demeure, où il se trouvait de grands magasins de librairie : Elle entra dans celui qui avait le plus d’apparence, et présenta timidement son manuscrit au chef de la maison, qui, par son costume, sa hauteur, sa dignité, avait plutôt l’air d’un pair royaume, que d’un libraire. Sans