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protection. Il revint chez lui dégoûté, oppressé par le chagrin, et ne sachant comment disposer de ses peintures, : dont le cadre lui coûtait les deux tiers de tout ce qu’il possédait.

Dans l’espace de peu de jours la nécessité l’obligea à les vendre à un brocanteur de tableaux, qui, prenant avantage de sa situation, les obtint pour deux guinées pièce, et l’engagea à en faire plusieurs autres au même prix pour lesquels il lui avança de l’argent. Ainsi, l’imprudent et malheureux Lewis se mit à la merci de cet homme, Au lieu de faire un nouvel effort pour attirer l’attention du public, en peignant encore un grand tableau pour l’Académie, à présent qu’il pouvait veiller lui-même à ce qu’il fût bien placé, il se trouvait aux gages d’un être méprisable, qui lui volait son temps et sa peine, restreignait son